Lettres sur la musique

Nietzsche
Préface de Holger schmidt

La correspondance (27 mai 1876-3 janvier 1889, jour de l’effondrement à Turin) échangée entre F. Nietzsche et l’ami fidèle, Köselitz, surnommé familièrement par Nietzsche lui-même Gast, autrement dit, l’hôte, constitue un commentaire d’une extrême richesse touchant l’œuvre du philosophe, sa genèse et sa signification, ses opinions musicales et la complexité de l’antiwagnérisme qui s’est développé avec une violence presque morbide dans l’esprit d’un homme qui avait commencé par être intimement attaché au maître de Bayreuth.
L’amitié pour Gast, à côté de celle de F. Overbeck, incarne le rapport humain le plus durable que le penseur connaîtra dans son extraordinaire parcours solitaire de fugitivus errans, notamment entre la côte méditerranéenne et les hauteurs de l’Engadine. Ces lettres témoignent qu’outre la philosophie et la philologie, un lien primordial existait entre eux, à savoir l’amour de la musique (les deux amis s’adressaient également leurs compositions musicales). Nietzsche et Gast ont donc vivement échangé autour de cette passion commune et leur correspondance dévoile des considérations générales sur la musique de l’époque, ainsi bien sûr que d’âpres débats à propos du compositeur qui suscitait à ce moment-là tant de ferveur et tant de colère : Richard Wagner.
La lecture de ces lettres permet de saisir combien la musique fut l’une des matrices originelles de la philosophie du promeneur de Sils Maria.

12x16cm – 130 pages

11,00