L’Entreprise contre l’Etat?

Collectif sous la direction de Pierre Musso

Les relations de l’État et de l’Entreprise se métamorphosent. Considérée sur le long terme et d’un point de vue anthropologique, comme une institution, l’Entreprise semble imposer sa vision et sa normativité managériale à l’État. Elle domine l’économie et l’innovation technologique, et étend son emprise dans les domaines culturel et politique.
L’Entreprise pense, l’État dé-pense, pourrait-on résumer.
En France, l’État semble sacralisé, même s’il tend à s’affaiblir, et la grande Entreprise est plutôt l’objet de critiques ou de passions contrastées, alors qu’elle tend à se renforcer à l’échelle mondiale. L’État et l’Entreprise sont producteurs de cultures, de signes, de rites, de symboles, de savoirs et de représentations sociales. D’un côté, l’État a des missions étendues et incarne « l’intérêt général », le service public, la nation ou la justice, de l’autre, l’Entreprise défend l’efficacité, le profit et la production de biens et services. Mais l’entreprise est-elle une institution, une organisation ? ou tout simplement l’exercice d’une liberté, celle d’entreprendre ?
C’est à ces problématiques que cet ouvrage élaboré dans le cadre des séminaires de l’Institut d’Études Avancées de Nantes, par un collectif de chercheurs de diverses disciplines, des responsables d’entreprises privées ou publiques et des hauts fonctionnaires, tente de répondre.

Ouvrage conçu sous la direction de Pierre Musso avec les contributions de Marc Chopplet, Pascal Daloz, Corine Eyraud, Pascal Feillard, Jacques Fournier, Jean-Christophe Gracia, Samuel Jubé, Thibault Le Texier, Romain Laufer, Pierre Musso, Jean Peyrelevade, Baptiste Rappin, Claude Riveline, Jean-Philippe Robé, Alain Supiot, Arnaud Teyssier et Michel Volle.

15×24 cm – 216 pages

19,00