Collectif sous la direction de Pierre Musso
En France et en Europe, le débat public s’est emparé de la question industrielle sous l’angle de la «ré-industrialisation», de la «re-localisation» ou de la reconquête des marchés. Ce qui domine, c’est l’idée d’un retour ou de la réparation d’un passé qui aurait mal tourné, notamment dans les territoires dits «désindustrialisés». Mais il est temps de dépasser les statistiques et les approches strictement économiques fondées sur la distinction entre grands secteurs (industrie, services et agriculture) héritée du passé, car c’est l’ensemble de l’économie et de la société qui est industrialisé. Il faut analyser les métamorphoses en cours et se tourner vers le futur. Non seulement l’industrie hybride toutes les activités, mais elle se transforme radicalement avec la «révolution numérique» et l’ardente obligation écologique. Ce qui émerge, ce sont de nouvelles configurations, de nouvelles articulations entre techniques, organisations et imaginaires productifs, qui redéfinissent en profondeur l’«industrie». L’enjeu est de comprendre et de maîtriser ces mutations et d’inventer l’industrie de l’avenir, et non pas simplement de faire revenir des productions réalisées en Chine ou ailleurs, voire d’assurer la survie de secteurs traditionnels issus de la mécanisation du XIXe siècle.
Cet ouvrage collectif permet d’éclairer «la Renaissance industrielle» déjà à l’œuvre. Il analyse les récits et imaginaires qui se construisent avec la nouvelle industrialisation du monde tout en questionnant les limites à y apporter pour préserver l’habitabilité de notre fragile planète.
Ouvrage conçu sous la direction de Pierre Musso avec les contributions d’Edwige Armand, Anne Asensio, Astrid Fontaine, Danouta Liberski-Bagnoud, Jean-François Lucas, Sébastien Massart, David Massé, Pierre Musso, Alban Ouahab, Thomas Paris, Arnaud Plagnol, Muriel Rouyer, Andreu Solé, Nestor Souq, Patrick Tudoret, Pierre Veltz, Michel Volle.
15×24 cm – 238 pages
24,00 €