La police

Maxime Du Camp

Malgré une œuvre abondante, Maxime Du Camp (1822-1894) demeure méconnu. Grand ami de Flaubert, il observe avec talent les mouvements littéraires de son temps. Parallèlement, il est également sensible à la pensée saint-simonienne dont il épouse les idées de progrès. Le plus souvent, on n’a lu de lui que les Souvenirs littéraires, mais son grand œuvre se situe plutôt dans sa tentative de compréhension du fonctionnement de la société par le biais d’une grande étude de Paris, dont, en sociologue avant la lettre, il apprend à connaître tous les mécanismes.
Paris, ses organes, ses fonctions, sa vie dans la seconde moitié du XIXe siècle qui paraît entre 1869 et 1875 en six volumes n’est pas simplement une vue d’ensemble. L’auteur décrit minutieusement chacun des organes de la ville. À travers une série d’«autopsies sociales» (la poste, les chemins de fer, les halles centrales, l’alimentation, la police, les prisons, la prostitution, les hôpitaux, les enfants trouvés, les cimetières etc.) il sonde la capitale dans ses fonctionnalités, ses rouages, ses agencements…
Le chapitre sur la Police ici proposé, donne à voir l’organisation qui lutte contre le Paris du crime. Fourmillant d’anecdotes, ce texte est d’autant plus passionnant qu’il permet de comprendre comment a été fondée, puis structurée la police parisienne. Comment aussi, la ville est confrontée à des problèmes qui sont toujours d’actualité.

Présentation par Éric Marty.

12×16 cm – 102 pages

10,00