Discours de la réformation de l’homme intérieur

Cornelius Jansénius
Avant-propos de Sainte-Beuve

Le nom de Cornelius Jansénius est inévitablement attaché à son œuvre majeure L’Augustinus. Mais il est des textes plus secrets qui, loin des rumeurs du monde, ne cessent de le modeler à son insu ; le Discours de la réformation de l’homme intérieur fait partie de ceux-là. Ce prêche rédigé en 1628 en latin pour établir la Réforme d’un monastère de Bénédictins parvint en 1646, dans la traduction française de Robert Arnauld d’Andilly chez les Pascal. Blaise, qui était alors âgé de vingt-trois ans, fut tout entier emporté par le libelle flamboyant de l’évêque d’Ypres. De là date, dit-on, sa «première conversion». Les thèmes implacables et austères développés par Jansénius influencèrent de façon décisive le tour de la pensée du jeune Pascal. Il y puisa sans doute une part essentielle du rigorisme impitoyable et de la subtile, profonde et tourmentée connaissance du cœur humain qui animent son Apologie de la religion chrétienne plus connue sous le nom des Pensées.
Ainsi un texte peu connu de quelques pages, parvenu en de bien fortuites circonstances à son «destinataire», eut-il sa part non négligeable dans le destin de cet immense théologien, penseur et écrivain de la langue française qu’est Blaise Pascal.

12×16 cm – 90 pages

10,20