Correspondance Rousseau-Henriette

J.-J. Rousseau – Henriette***
Présentation et notes Yannick Seité

Au printemps de 1764, alors qu’à la suite de la publication d’Émile, il est réfugié à Môtiers, dans la principauté de Neuchâtel, Jean-Jacques Rousseau reçoit une longue lettre signée du seul prénom d’Henriette. Elle sera la première d’une série de cinq que cette inconnue – son identité demeure aujourd’hui encore un mystère – adressera au philosophe. Par trois fois, Rousseau répondra à Henriette. Pour que Jean-Jacques, qui fait profession de détester la contrainte épistolaire, fasse l’effort d’une réponse, il fallait que les lettres de l’anonyme se recommandent par quelque trait qui les distingue de la masse des sollicitations dont le philosophe, à ce moment de sa vie, est accablé. Aussi font-elles partie des plus importants écrits épistolaires d’un siècle qui a porté l’art de la lettre à son sommet.
Connue des seuls spécialistes, cette brève correspondance n’a jamais connu d’édition séparée depuis 1902. Il est grand temps de rendre accessible la plume et les éclats de la pensée d’Henriette, de faire lire les énoncés qu’elle arrache au philosophe car ces huit lettres constituent l’un des plus fulgurants échanges épistolaires des Lumières.

Yannick Séité enseigne la littérature à l’université Paris Diderot. Spécialiste des Lumières, il a consacré sa thèse à Jean-Jacques Rousseau, dont il co-dirige l’édition des Œuvres complètes en cours de parution aux éditions Classiques Garnier. Son dernier livre Le Jazz, à la lettre, paru aux PUF, a reçu le Prix des Muses.

12×16 cm – 140 pages

10,00