ceci tuera cela

Victor Hugo

Ceci tuera cela est le titre du second chapitre du livre V de Notre-Dame de Paris.
À l’époque où le chef-d’œuvre de Victor Hugo était imprimé pour la première fois (1831), trois chapitres (dont celui-ci) furent malheureusement égarés. Non sans dépit, Hugo se résigna à publier l’ouvrage ainsi amputé. Quelque temps plus tard, il retrouva les feuillets perdus et le texte manquant rejoignit donc sa place initialement prévue dans l’édition de Renduel (1832).
Comme un pied de nez au hasard, ce chapitre devint l’un des plus fameux.
Ceci tuera cela, trois mots définitifs par lesquels Hugo signifiait que l’imprimerie allait «détruire» la sculpture, que le texte imprimé, désormais reproductible à l’infini, remplacerait l’imagier sculpté au portail des cathédrales.
Texte d’une grande modernité – si l’imprimerie tue l’architecture, que penser du numérique vis-à-vis du livre ? – et d’une acuité intense ; Ceci tuera cela méritait bien une édition autonome tant il expose avec éclat à la fois les enjeux de toute révolution technologique et la beauté grandiose que représentaient pour nos prédécesseurs la sculpture et l’architecture.

12×16 cm – 62 pages

6,00