L’invasion du désert

Eric Marty
Photographies de Jean-Jacques Gonzales

Des images photographiques sont parfois insituables, et qui pourtant désignent des sites que l’on croit connaître, où déjà l’on projette une histoire qui a eu lieu, qui pourrait avoir eu lieu : une photofiction.
Certaines séries photographiques de Jean-Jacques Gonzales sont de cet ordre. Elles instituent l’espace photographique sous la forme du no man’s land : lieu idéal pour l’imagination.
Le couple du récit n’aurait sans doute pas pu naître ailleurs. Lui est un photographe français, elle, Lara, sera son modèle américain. Ils vont vivre quelques jours dans ce morceau du désert de l’Arizona qui est apparu dans le noir et blanc, dans les cadrages, dans le proche et le lointain des images photographiques, dans le vide qu’elles ont immobilisés pour toujours.
L’homme photographiera l’espace à son tour, retrouvant dans ses propres prises l’univers des images qui – comme dans tous les déserts – s’offre à eux.
Il y aura leur amour, et cet amour participera aussi à l’univers des images. Tantôt en mouvement, le plus souvent fixes.
Et le monde ? Il sera là lui aussi. Le monde des migrants qui traversent l’Arizona par des chemins connus d’eux seuls mais que croisent parfois les milices et la police de l’immigration…
Ce sera L’invasion du désert.

15×19 cm – 88 pages

15,00