Lettres à sa mère

Baudelaire

Les Lettres à sa mère de Charles Baudelaire constituent un visage particulier de l’autobiographie spirituelle que représente la correspondance du poète. Ces lettres dévoilent la permanence et la violence d’un attachement, toute une vie durant, à la personne et à l’image maternelle. Témoignages d’une relation passionnelle et conflictuelle, elles révèlent l’étonnante dépendance, tant affective que matérielle, de l’auteur des Fleurs du Mal à l’égard d’une femme qui s’appliquait à incarner les valeurs matérialistes et les préjugés de la bourgeoisie sous Louis-Philippe et le Second Empire. Mais cet écart spirituel entre mère et fils, que ce dernier s’efforça toujours – et toujours en vain – de réduire, est, de même que la vie précaire, douloureuse qu’il mène, le reflet des tensions sur lesquelles se fonde son œuvre.
Les souffrances que, dès l’enfance et jusqu’à la fin de sa vie, le poète avoue à Mme Aupick, sont comme le soubassement d’une œuvre avec laquelle toute son existence se confond. Introspective, cette correspondance donne à lire des confessions d’une profondeur et d’une intensité poignantes, expression privée, intime, de l’objectif que se proposait Baudelaire pour le grand livre que devait être Mon cœur mis à nu.
Toutes les lettres connues de Baudelaire à sa mère sont ici reproduites dans leur intégralité. Celles de Mme Aupick à son fils font défaut, sans doute détruites par elle-même après la mort du poète ; il ne s’agit donc pas d’une correspondance croisée.
En complément sont insérées, chronologiquement, des lettres de Mme Aupick à Narcisse Ancelle, documents pour la plupart inédits, ainsi que quelques lettres du général et de Mme Aupick à Alphonse Baudelaire, et de Narcisse Ancelle à Mme Aupick.

Spécialiste de Baudelaire, Catherine Delons est l’auteur de L’Idée si douce d’une mère, Charles Baudelaire et Caroline Aupick (Les Belles Lettres, 2011) ; Narcisse Ancelle, persécuteur ou protecteur de Baudelaire, (éditions Du Lérot, 2002, prix de la critique de l’Académie française en 2003), et a collaboré au Dictionnaire Baudelaire de Claude Pichois et Jean-Paul Avice (éditions Du Lérot, 2002).

15×24 cm – 472 pages

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Revue NOTO – Juillet 2017

Revue NOTO - Juillet 2017

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