Les martyrs ignorés

Balzac

En 1837, Balzac publie ce dialogue, aujourd’hui méconnu par la majeure partie de ses lecteurs, dans l’édition des Études philosophiques et comme fragment d’un ouvrage annoncé, Le Phédon d’aujourd’hui, qu’il n’arrivera jamais à écrire. Il attribuait une grande importance à cet écrit et tous ceux qui ont lu La peau de chagrin, Séraphita, Louis Lambert ou La Recherche de l’absolu reconnaîtront, explicité ici, ce qui fut l’un des thèmes capitaux et des plus mystérieux de sa pensée et de son œuvre.
La scène se déroule au Café Voltaire, place de l’Odéon, à Paris, un soir de décembre 1827. Autour de la table des philosophes, se racontent des histoires de rumeurs qui rendent fou, de nouvelles qui foudroient, de supercheries qui assassinent et de mots qui tuent. Comment le moral d’un individu a-t-il le pouvoir d’engager le corps dans des processus de somatisation qui peuvent conduire à la mort? Victimes de leur hypersensibilité, les personnages de ces petits récits font l’objet de crimes que la justice humaine ne peut poursuivre car c’est uniquement la puissance du psychisme qui leur aura été fatale et c’est à ce titre que Balzac les qualifie de Martyrs ignorés.

Préface de Francesco Fiorentino. Professeur de littérature française à l’université de Bari, il est spécialiste du théâtre de Molière et de l’œuvre de Balzac et dirige la Revue italienne d’études françaises.

12×16 cm – 106 pages

8,00