La crise de l’esprit

Paul Valéry

Au lendemain de la première guerre mondiale, Paul Valéry publie dans la NRF du 1er août 1919, La crise de l’esprit dont l’incipit : « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles » demeurera fameux. L’âme européenne, si riche pourtant de ses grands esprits est presque morte dans ce conflit mondial et il s’agit de comprendre les raisons de cette faillite.
La crise de l’esprit qui questionne l’Europe et son malheur, est suivi par un texte issu d’une conférence donnée en 1922, intitulé Note (ou L’Européen). Valéry y décrit brillamment l’identité européenne autour de l’axe Athènes, Rome et Jérusalem : « Telles m’apparaissent les trois conditions essentielles qui me semblent définir un véritable Européen […]. Partout où les noms de César, de Gaius, de Trajan et de Virgile, partout où les noms de Moïse et de saint Paul, partout où les noms d’Aristote, de Platon et d’Euclide ont eu une signification et une autorité simultanées, là est l’Europe ».
La guerre, l’histoire, le déclin, l’identité, autant de questions qui vont hanter durablement le continent européen durant le XXe siècle. Aujourd’hui encore, à une époque de monde globalisé, ces mêmes problématiques traversent de manière sensible et parfois douloureuse l’Europe et les nations qui la constituent.
Lire ou relire ces brefs mais puissants textes politiques de Paul Valéry engage à une méditation plus que jamais actuelle.

12×16 cm – 76 pages

6,50