essai sur le goût

Montesquieu

Edition et préface de Clara de Courson

Lors de l’établissement de l’Encyclopédie, d’Alembert demande à Montesquieu de rédiger les articles Démocratie et Despotisme. Considérant qu’il a déjà traité ces questions dans L’Esprit des Lois, Montesquieu propose un texte sur le goût. Ce sera son dernier ouvrage « trouvé imparfait dans ses papiers », « l’auteur n’[ayant] pas eu le temps d’y mettre la dernière main » avant sa mort, en 1755. Si l’Essai restera à l’état de « fragment », il est désormais établi que son auteur y travaillait de longue main : dès 1726, certaines notes insérées dans les Pensées constituent une première esquisse de l’œuvre, à laquelle ses voyages en Europe (1728-1729), offriront un prolongement fécond ; au cours des années 1730, à travers les Pensées et le Spicilège, on peut suivre le sillage – discret mais constant – de sa réflexion esthétique. Mais laissons Montesquieu exposer lui-même le propos de son ouvrage : « Les sources du beau, du bon, de l’agréable, etc., sont dans nous-mêmes ; et en chercher les raisons, c’est chercher les causes des plaisirs de notre âme. […] La poésie, la peinture, la sculpture, l’architecture, la musique, la danse, les différentes sortes de jeux, enfin les ouvrages de la nature et de l’art, peuvent lui donner du plaisir. Voyons pourquoi, comment, et quand ils le lui donnent ; […] cela pourra contribuer à nous former le goût, qui n’est autre chose que l’avantage de découvrir avec finesse et avec promptitude la mesure du plaisir que chaque chose doit donner aux hommes ».

L’Essai sur le goût de Montesquieu est précédé de l’article sur le Goût écrit par Voltaire pour l’Encyclopédie et préfacé par Clara de Courson, normalienne et agrégée de lettres modernes, actuellement allocataire monitrice à Sorbonne-Université, où elle prépare une thèse de doctorat consacrée à Diderot.

12x16cm – 106 pages

10,00